J’ai interrogé Bruno Le Maire sur la réforme du marché de l’électricité français qui semble avoir pour objectif principal de permettre de financer coûte que coûte la relance nucléaire, dont les coûts sont plus qu’incertains et risquent de peser fortement sur le portefeuille des consommateurs.

EDF est déjà endetté de 65 milliards d’euros et les besoins d’investissements semblent sans fin : vieillissement des 56 réacteurs en service avec quatrième visite décénnale et grand carénage, coût de l’EPR de Flamanville qui n’en finit pas de dériver, nouveaux financements pour les EPR2 et également pour les hypothétiques SMR.

En revanche, les coûts des énergies renouvelables baissent et leur production n’a de cesse d’augmenter partout dans le monde avec un record à 510 GW nouvellement installés en 2023.

Pourquoi donc faire prendre le risque à notre pays d’une augmentation du coût de l’électricité alors que des scénarios associant énergies renouvelables, efficacité et sobriété montrent qu’il est possible de faire la transition vers une énergie décarbonée sans risque pour notre sécurité énergétique ?