Hier en séance publique nous avons examiné une proposition de résolution tendant au développement de l’agrivoltaïsme en France.
L’agrivoltaïsme désigne des installations permettant de coupler une production photovoltaïque secondaire à une production agricole principale, tout en permettant une synergie entre les deux productions.
Pour rappel, l’objectif acté dans la Programmation pluriannuelle de l’Energie est de développer fortement l’énergie solaire, le photovoltaïque. Actuellement à 10 GW en capacité installée, il faudrait passer à 20,6 GW en 2023. Le chantier est énorme.
Pour cela, j’ai rappelé que l’agrivoltaïsme peut jouer un rôle pivot dans cette production énergétique, en conjuguant production agricole et production électrique, tout en préservant bien sûr le principe fort de non-artificialisation des sols, et de maintien des surfaces agricoles.
Et ainsi nous prémunir des effets indésirables d’un développement non maîtrisé, à l’instar du déploiement de certaines unités de méthanisation.
La priorité est d’installer du photovoltaïque d’abord sur les toits des bâtiments, sur les ombrières, sur les sols dégradés, sur les friches industrielles. Et lorsqu’il s’agit de terres agricoles, il convient de privilégier les installations sur des terres peu fertiles, en déprise agricole, qui pourraient être remobilisées.
Avec le groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires nous soutenons un agrivoltaïsme contrôlé et encadré dans ses pratiques, avec des garde-fous pour limiter l’envolée des prix du foncier, et pour interdire l’installation sur des terres productives.
La mise en place d’un cadre juridique clair est nécessaire pour que les projets réellement vertueux et efficaces voient le jour.