Un débat a eu lieu le mercredi 28 mai en séance publique sur la thématique « Terres rares et matériaux critiques : quel potentiel dans les territoires français et quelle stratégie pour renforcer notre approvisionnement ? »

Pour rappel, la Commission européenne a dévoilé en début d’année ses arbitrages pour sécuriser l’approvisionnement en métaux stratégiques (matériaux critiques, métaux et terres rares), en prévoyant l’ouverture de mines, de sites de transformation et de recyclages, afin de réduire la dépendance structurelle et historique que l’Europe a vis-à-vis de la Chine notamment.

Des matériaux que l’on utilise dans des secteurs essentiels comme le bâtiment, les infrastructures, les transports. Et bien sûr l’armement, les nouvelles technologies, les énergies vertes qui serviront dans les moteurs électriques, ou bien les turbines éoliennes.

Je suis intervenu pour le groupe Ecologiste, Solidarité et Territoires, afin de rappeler la position des écologistes sur le sujet :

Face aux enjeux de souveraineté industrielle, d’autonomie stratégique, et de planification écologique, notre ligne est claire : la France et l’UE doivent assumer de produire sur leur sol les matériaux critiques dont elles ont besoin pour assumer notre transition énergétique. Cette extraction chez nous évite d’autres extractions bien pires, ailleurs.

Mais notre rôle est aussi de rappeler quelques préalables, à notre sens, indispensables :

Si l’extension et l’ouverture de certaines mines et d’usines de raffinage en Europe sont nécessaires, elles ne sauraient se dissocier d’un encadrement strict sur le plan social et environnemental, comme je l’ai développé dans mon intervention.

J’ai également rappelé que l’autre enjeu fondamental est de rationaliser notre consommation, sans compromettre la satisfaction de nos besoins essentiels.

Il manque à cette planification une vraie réflexion sur la pertinence à long terme des modes de consommation actuels, sur les usages des métaux stratégiques, et sur le volume total de la demande en métaux, afin de répondre à nos besoins essentiels.

Et là aussi, la sobriété nous semble être un levier essentiel pour répondre, en partie, à l’équation, et qui est pour nous consubstantielle à une transition juste et résiliente.

Dernier point : Il convient enfin de renforcer nos capacités de recyclage, pour permettre de limiter nos importations et bien sûr les impacts environnementaux inhérents à la production de ces matériaux.