J’ai eu le plaisir et le privilège d’effectuer un déplacement au Népal début septembre, en tant que président du groupe d’amitié France-Népal au Sénat, en compagnie de Mme Anne-Catherine Loisier, sénatrice de Côte d’Or et de M.Xavier Dupriez, administrateur du Sénat.
Le Népal est un pays à l’histoire et au patrimoine exceptionnel. Une mosaïque de peuples et de cultures auxquelles nous nous attachons très rapidement.
Rencontre avec le premier Ministre népalais Sher Bahadur Deuba
Malgré le manque criant de moyens, la préoccupation climatique est dans de nombreux esprits. Le Népal est comme tous les pays proches de l’Himalaya, en première ligne face à la fonte des glaciers, et subi un dérèglement du régime des pluies avec des épisodes intenses et des périodes de sécheresse de plus en plus long. Nous nous sommes réjouis que de plus en plus de népalais, notamment dans la jeune génération, s’empare du sujet.
Le Népal est fort d’une géographie, d’un relief et d’un climat d’une diversité exceptionnelle, qui lui donne de grandes contraintes mais aussi de grandes potentialités, notamment en terme d’énergies renouvelables.
Une thématique qui me tient à cœur et que j’ai souhaité aborder dans le cadre de ce déplacement.
Visite de l’entreprise Gham Power, spécialisée dans l’énergie solaire
Il serait on ne peut plus judicieux de renforcer la coopération entre nos deux pays sur ces sujets énergétiques, et sur d’autres domaines :
–> Coopérations avec des maires de communes françaises sur les questions de PLU, gestion des déchets, mobilités, PCAET
–> Coopération avec des régions pour échanger autour des SRADDET
–> Coopérations, partenariats avec des entreprises françaises autour de l’hydroélectricité, des mobilités (téléphérique), de l’eau (eau potables, eau usée, eau pluviales), ou encore des déchets.
Nous avons également visité l’ICIMOD (International Centre for Integrated Mountain Development) dont le siège se trouve à Patan. Il s’agit d’un centre régional qui mène des projets de développement dans les huit pays membres de l’Hindu Kush Himalaya.
Nous avons pu découvrir leurs actions dans l’axe du maintien d’une population en milieu rural autour d’une agroécologie porteuse de véritable valeur-ajoutée. Les grands bailleurs comme la Banque asiatique de développement et le PNUD essayent d’impulser des axes de progrès mais la tâche est difficile car le pays reste prisonnier de vieilles habitudes…
Rencontre avec le Maire de Lalitpur, M.ChiriBabu Maharja
Enfin, sur la question du tourisme, il doit se réinventer pour devenir un éco-tourisme. La conquête des hauts sommets ne peut pas constituer l’unique but des visiteurs du Népal. Il faut viser un tourisme sur une plus longue durée qui allie performance sportive (ou non) et découverte culturelle du pays et de ses multiples facettes. Un tourisme rural est aussi à développer pour une immersion dans un autre mode de vie et une meilleure répartition de la manne touristique.
Avec Mme Aayushi K.C. fondatrice de l’entreprise sociale Khaalisisi, accompagnés de femmes isolées qui retrouvent une place dans la société grâce à la confection de vêtements à partir de chutes de tissus.
Ce déplacement ne doit être qu’une étape dans le renforcement des liens entre la France et le Népal. Nous devrons, dans l’année qui vient, créer des rencontres visant à débloquer des projets en cours et en initier de nouveaux, en adéquation avec les attentes réciproques.
Je tiens à remercier les instances népalaises pour leur disponibilité et leur organisation. Merci également à l’ambassade de France qui a établi un programme de visite particulièrement riche et passionnant. Je salue enfin l’ambassadeur de France au Népal, M. Gilles Bourbao. Et bien sûr tous les népalais.es rencontrés, pour leur accueil chaleureux.