J’ai interrogé Mme Barbara Pompili, Ministre de la transition écologique et solidaire, sur ce que l’accident de l’EPR chinois de Taishan dit des failles du programme nucléaire français.
A mon sens, l’augmentation de la concentration de gaz rares dans l’un des réacteurs de l’EPR ne constitue pas un micro-phénomène. Elle est bien au contraire révélatrice des défaillances structurelles du programme EPR, telles qu’évoquées par la Cour des comptes. Des délais chronophages à la sous-estimation du coût du mégawattheure nucléaire (aujourd’hui estimé à 120 euros du mégawattheure), ce programme est en tout état de cause un fiasco industriel.
Plutôt que de persévérer dans leur construction, l’heure est venue d’axer les politiques publiques et industrielles vers les énergies renouvelables et les technologies de stockage.