L’IVG dans la Constitution : une victoire féministe historique !

, le 5 mars 2024.

Le récent Congrès du Parlement réuni à Versailles le 4 mars 2024 a marqué une étape historique dans la lutte pour les droits des femmes avec l’inscription dans la constitution de l’interruption volontaire de grossesse. 

Ce droit désormais gravé dans le texte fondamental de notre République, est le fruit d’un combat de longue date et d’un engagement indéfectible des associations féministes et de nombreuses parlementaires engagées sur le droit à l’IVG, dont notre collègue écologiste Mélanie Vogel qui avait déposé il y a déjà deux ans une proposition de loi constitutionnelle sur le sujet. 

Alors que des menaces pesant sur l’IVG n’épargnent plus le continent européen, comment en Pologne ou en Hongrie où les femmes souhaitant avorter sont obligées d’écouter battre le cœur du fœtus, l’IVG est bien un droit précaire qu’il faut protéger.

En constitutionnalisant l’IVG, la France envoie un message fort à travers le monde : « le droit des femmes à disposer de leur corps est inaliénable ».

Si cette étape marque un tournant décisif dans la lutte pour les droits des femmes, il reste encore beaucoup à faire pour garantir l’effectivité de ce droit pour toutes les femmes, partout dans les territoires, y compris celles qui vivent en zone rurale.

Faute d’offre de soins suffisante, l’accès à l’IVG est en effet marqué aujourd’hui par de fortes inégalités territori ales, qui pénalisent surtout les femmes isolées et les femmes précaires. Rappelons que treize départements ne comptent aucun gynécologue et que 18 % des femmes réalisent leur IVG hors de leur département.

 Discours de Mélanie Vogel lors du Congrès