J’ai interpellé ce mardi 10 juin la Ministre de l’Agriculture Annie Genevard sur la suppression de postes dans l’enseignement agricole public prévue pour la rentrée 2025.

Le Gouvernement prévoit une baisse de la dotation horaire globale (DHG), qui va entrainer la réduction de 45 postes d’enseignants en équivalents temps-plein (ETP), dont 25 rien que pour les établissements publics, sous couvert de maîtrise des dépenses publiques.

En Bretagne, région la plus sévèrement impactée, plus de 5 000 heures, équivalant à 8,5 postes, seront supprimées, alors que la moitié des exploitations devront être reprises à l’horizon 2030.

Cette décision est incompréhensible, et en contradiction totale avec l’enjeu du renouvellement des générations, et l’objectif d’accueillir et de former 30% d’actifs de plus d’ici 5 ans, voté dans la loi d’orientation agricole.

Présent lors de la manifestation aux côtés de l’intersyndicale de l’Enseignement Agricole Public le 21 mai 2025

Elle est catastrophique pour l’enseignement agricole public et sa capacité à assurer une formation de qualité pour les apprenants, et un projet pédagogique ambitieux en faveur de l’agroécologie. Elle génère des conséquences concrètes et immédiates pour les élèves et leurs enseignants : fermetures ou fusions de classes, regroupements de formations, réduction de l’offre pédagogique, voire disparition de certains enseignements. 

Alors que l’Etat devrait au contraire soutenir la formation publique pour porter la bifurcation écologique du secteur. 

La réponse de la Ministre n’est pas à la hauteur des enjeux : Un Bachelor agro, déjà voté dans la LOA, qui favorise l’enseignement privé, un plan de découverte des métiers agricoles, du volontariat agricole dans le cadre du service civique.. Pas d’annonces réellement structurantes pour rectifier la trajectoire dans un prochain texte budgétaire.

Ma question en vidéo ainsi que la réponse de la Ministre

Il n’y aura pas de renouvellement des générations sans vrais moyens pour l’enseignement agricole !

Je resterai mobilisé sur cette question essentielle dans les mois à venir.