Ma question au gouvernement sur la crise agricole

, , le 24 janvier 2024.
J’ai interpellé Marc Fesneau lors de la séance de questions d’actualité au gouvernement sur la crise en cours dans le milieu agricole.
J’ai en premier lieu souhaité avoir une pensée pour les proches de l’agricultrice et de sa fille, décédées en Ariège.
J’ai ensuite rappellé au ministre que le 1er problème des agriculteurs n’étaient pas les normes ou l’écologie, mais bien la faiblesse de leurs revenus. Une situation particulièrement insupportable alors que les marges de l’agro-industrie ont atteint 48% en 2023.
Malgré cela, le gouvernement et le syndicat majoritaire font diversion en réduisant la contestation à celle des normes environnementales ou à la question des jachères.
Ils agitent l’écologie comme un épouvantail pour mieux masquer les échecs sinistres des politiques menées depuis des décennies : accords de libre-échange, organisation de la concurrence déloyale, confiscation de la PAC par une minorité, dérégulation des marchés.
Alors que le gouvernement s’acharne à opposer agriculture et écologie, les agriculteurs sont en première ligne, et savent parfaitement que l’atténuation du réchauffement climatique, l’adaptation et la reconquête de la biodiversité sont des obligations et non des options.
Depuis 7 ans, rien n’a été fait pour établir une concurrence loyale entre nos agriculteurs et les produits importés ne respectant pas nos normes sanitaires ou environnementales, rien pour une meilleure répartition des aides de la PAC, et encore moins pour accompagner massivement la transition.
Le gouvernement cherche à désigner des boucs émissaires pour masquer ses errances, alors qu’il faut de manière urgente apporter des réponses à la crise en faisant œuvre de justice sociale et agir pour que les paysans et paysannes soient rétribués à la hauteur de leur travail.