J’ai interrogé la ministre de l’agriculture, madame Annie Genevard, lors des Questions au Gouvernement de ce mercredi 9 octobre, sur la crise de la bio.
L’agriculture biologique connait une crise sans précédent depuis 3 ans. Les raisons sont multiples :
– des engagements non tenus avec le non respect de la loi Egalim, (qui impose 20 % de bio en restauration collective)
– la multiplication des labels plus ou moins fallacieux, comme la HVE,
– la faiblesse des politiques publiques avec notamment la suppression de l’aide au maintien, les retards de paiement des aides bio et des MAEC.
Les conséquences sont désastreuses : les agriculteurs bio sont de plus en plus nombreux à déconvertir leur ferme. En 2023, les pertes économiques pour les agriculteurs bio ont été estimées entre 250 et 300 millions d’euros.
La bio n’est pas une niche, ni une option, elle doit être le cap : sauver la bio c’est sauvegarder nos terres, notre biodiversité. C’est préserver notre santé. C’est contribuer à la création d’emploi en milieu rural, au bien-être des agriculteurs et à notre souveraineté alimentaire.
Si l’Etat entend respecter l’objectif de 21 % de surfaces agricoles en bio d’ici 2030, il n’y a plus de temps à perdre !
Retrouvez ma question en vidéo ainsi que la réponse de la ministre de l’agriculture, qui a essentiellement rappelé les dernières aides d’urgence apportée à la filière depuis 1 an, largement insuffisantes nous le savons, et ne s’est pas engagée à apporter des réponses structurelles pour sauver la filière.
Comptez sur le groupe écologiste et moi-même pour continuer à défendre dans le projet de loi de finances 2025 et dans la future loi d’orientation agricole, la filière bio, le label le plus abouti pour combiner productivité et durabilité.