Ma question au gouvernement sur la situation de l’hôpital de Redon

, , le 6 février 2024.

J’ai interrogé le gouvernement sur la situation de l’hôpital de Redon-Carentoir, lors de la séance de questions orales du mardi 6 février 2024.

Le centre hospitalier actuel de Redon-Carentoir est un équipement vieillissant avec de très fortes contraintes de remise aux normes. Sa vétusté engendre de gros problèmes pour les conditions de travail des soignants et l’accueil des patients. Par ailleurs, ne répondant pas aux normes de sécurité, il génère un surcoût de fonctionnement de plus de 2 millions d’euros par an.

Cet hôpital est indispensable pour ce territoire avec une population de 150 000 personnes sur les 3 départements d’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et de la Loire-Atlantique. Redon est par ailleurs située à une heure de route des principaux hôpitaux de recours que sont Nantes, Rennes et Vannes. De plus, le diagnostic de santé de ce territoire est connu avec des indicateurs très défavorables : surmortalité importante, part des patients en affection longue durée supérieure aux moyennes régionales et nationales.

Un audit réalisé il y a plus de deux ans préconisait la reconstruction d’un nouvel équipement plutôt qu’une réhabilitation qui ne permettrait pas de répondre aux besoins.

Initialement prévu sur 22 000m² pour un budget de 105 millions d’euros, puis revu à 16 000m² pour 70 millions d’euros, les dernières préconisations du conseil national de l’investissement en santé le redimensionneraient à 5 900m² pour 40 millions d’euros. Ce projet revu à la baisse, avec moins de surfaces, moins de services et de lits, a été extrêmement mal reçu par les élus et les usagers qui ont le sentiment de se voir proposer un projet d’hôpital au rabais.

Après tant d’atermoiements et de mépris envers le travail collectif des élus du territoire, je souhaitais savoir à quelle hauteur l’État comptait s’engager pour un établissement qui n’a pas bénéficié d’investissements publics depuis une vingtaine d’années, et qui ne pourra pas assurer un niveau d’autofinancement suffisant.

La réponse adressée par le gouvernement est clairement insuffisante. 20 millions d’euros sont proposés tandis qu’il en faudrait au minimum le triple, cette absence de considération vis-à-vis de la situation de nos territoires constitue une source grandissante de préoccupations et de colère pour les élus et les habitants, qui voient l’accès aux soins de plus en plus compliqués.

Dans la lignée du 27 janvier, Il est impératif que nous continuions à nous mobiliser afin de demander des moyens suffisants de la part de l’Etat.