NON au « choc des savoirs » et à la casse de l’Éducation nationale, OUI à une École publique émancipatrice

, le 18 mars 2024.
Avec le groupe Ecologiste, Solidarités & Territoires, nous étions aux côtés des enseignants, des parents d’élèves, et de la communauté éducative lors des nombreuses mobilisations en mars et en avril pour dire NON au « choc des savoir », notamment les groupes de niveau qui institutionnalisent le tri social en séparant les élèves, et menacent les valeurs fondamentales de l’École publique.

Comme le souligne ma collègue sénatrice Monique de Marco, qui a déposé un recours devant le Conseil d’Etat contre ces groupes de niveau au collège, ceux-ci sont contraires aux principes fondamentaux du code de l’éducation, mais aussi au code de la fonction publique. En séparant les élèves, ils aggravent les inégalités scolaires au détriment des plus fragiles et de la cohésion sociale.

Dire non également aux coupes budgétaires du Gouvernement dans l’Education Nationale (près de 700 millions d’économie pour l’année 2024), qui contribuent aux conditions de travail insoutenables de nos agents et fonctionnaires, alors que nous manquons cruellement de postes d’enseignants et d’AESH, plus de 11 000 postes sont menacés.

Nous sommes atterrés par le double discours du Gouvernement en matière de finances publiques. D’un côté, il donne près de 10 milliards d’euros par an, sans aucun contrôle, à l’enseignement privé. De l’autre, il sabre le budget de l’École publique qui est déjà en difficulté. Comment accepter que l’enseignement privé soit financé à 75% par l’État, avec nos impôts, alors que le service public ne cesse de se dégrader ?

L’Éducation nationale n’a pas besoin d’un « choc des savoirs ». Elle a besoin d’un choc des moyens et d’un choc d’égalité ! L’École publique doit être un rempart face aux inégalités. Chaque enfant doit recevoir des pouvoirs publics les mêmes moyens consacrés à son éducation et à son émancipation, quelle que soit son origine ou sa situation géographique.