Visite de la prison de Rennes / Vezin-le-Coquet

, le 1 juillet 2022.

Le jeudi 30 juin 2022, accompagné par ma collègue Sylvie Robert, nous avons usé de notre droit de visite parlementaire pour se rendre au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin.

Accompagnés du chef d’établissement, M. Nourredine Brahimi, de l’adjointe au chef de détention et du gradé sécurité nous avons pu échanger avec le personnel pénitentiaire et visiter une partie de la maison d’arrêt, du centre de détention et des locaux du SPIP (service pénitentiaire d’insertion et de prévention).

Plusieurs points ont attiré notre attention.

L’établissement dispose de 690 places théoriques, pourtant il accueille en moyenne 950 détenus. La maison d’arrêt en particulier souffre d’une surpopulation nécessitant l’installation massive de matelas au sol.

En effet, la loi impose pour les centres de détention que les détenus soient placés en cellule individuelle. Cela impacte donc de fait les maisons d’arrêts (où les détenus sont placés avant le transfert en centre de détention) qui supportent l’encombrement, rendant d’autant plus difficile le travail de resocialisation normalement effectué en centre de détention

Cette surpopulation carcérale est d’autant plus paradoxale que le nombre d’aménagements de peines (détention à domicile, bracelets électroniques) a fortement augmenté ces dernières années.

Nous avons pu échanger avec des membres du personnel dont le taux de rotation reste assez faible. En revanche, le taux de couverture de 94% laisse apparaître un manque de 27 agents. Nous nous sommes engagés à faire remonter ce déficit de personnel lié à un manque de moyens (qui concerne l’ensemble des établissements français) dans le cadre de la loi de finance.

Selon Daniel Salmon, le processus de réinsertion du détenu commence dès son premier jour de détention, il faut donc se donner les moyens humains pour les accompagner et ainsi limiter la récidive.

Nous avons également visité la bibliothèque du centre de détention, gérée par le SPIP. Sylvie Robert a par ailleurs insisté sur le fait que la culture et l’éducation sont des vecteurs importants pour accompagner les détenus.