Ma question au gouvernement sur le financement des mesures agro-environnementales et climatiques

, , le 31 octobre 2023.

J’ai interrogé le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur la mise en oeuvre de la programmation budgétaire des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC).

Le Gouvernement, via la planification écologique, a affiché une ambition environnementale forte et annoncé des milliards d’euros pour la transition.

Pourtant, sur le terrain, les moyens ne sont pas au rendez-vous là où il s’agit de financer les changements de pratiques agricoles. En effet, le gouvernement a laissé s’installer, depuis quelques mois, une situation d’impasse budgétaire en matière de financement des mesures agroenvironnementales et climatiques, outils pourtant essentiels à la transition écologique.

En Bretagne, alors que les organisations agricoles et la région alertent depuis des mois, il manque toujours 53 millions d’euros pour répondre aux demandes des agriculteurs qui se sont engagés dans le dispositif des mesures agroenvironnementales et climatiques (Maec). D’autres territoires sont dans la même situation ; au niveau national, ce sont plusieurs centaines de millions d’euros qui manquent à l’appel.

Les agriculteurs concernés se sont engagés volontairement dans cette dynamique. Or leurs dossiers risquent d’être rejetés par l’État. Ils vont se retrouver au bord de la route, un gouffre financier devant eux.

Cette situation a de quoi mettre à mal la confiance que les agriculteurs avaient dans ce dispositif : voilà qui n’est guère engageant pour les années à venir, alors que la transition agricole se fait plus urgente chaque jour.

Marc Fesneau nous a indiquait qu’il travaillait à ce que les agences de l’eau prennent leur part au financement du dispositif. Mais, au vu des sommes manquantes – plusieurs centaines de millions d’euros -, on peut d’ores et déjà affirmer que cette solution sera clairement insuffisante.

Les agriculteurs s’engagent dans un dispositif ; ce n’est pas pour que, au bout du compte, on les abandonne. Il faut que la parole de l’État soit tenue.